LA LETTRE DE HERIBERT LABEL ADJOVI AU CHEF DE L’ETAT PATRICE TALON

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Le journaliste – Spécialiste des Questions Internationales et Écrivain, gouverneur du magazine panafricain bilingue « Le Label Diplomatique » adresse une lettre au Président béninois Patrice TALON sur la gestion de la pandémie au COVID19. Lire ici…

Héribert-Label Élisée ADJOVI                                                                      À

Gouverneur du Magazine                                                                             Monsieur le Président de la

« Le Label Diplomatique »                                                                               République du Bénin

Tél. : +22995866391 – armeebrillante@yahoo.fr

Objet : Message au Président de la République                                       COTONOU

Monsieur le Président de la République,

Je suis aujourd’hui porteur d’un Message sur ordre du SEIGNEUR pour vous ; un message que j’espère bien, vous parviendra. D’abord et avant tout, je voudrais vous féliciter des choix stratégiques que vous avez faits, en ne mettant pas tout le pays en confinement et d’opter plutôt, notamment pour un cordon sanitaire et des mesures-barrières, en dépit des pressions venant de toutes parts, pour qu’il en soit ainsi.  Ce choix, à la fois responsable et qui responsabilise le citoyen face à la pandémie actuelle, a jeté un coup de projecteur bienveillant d’une bonne frange de la communauté internationale sur notre pays, le Bénin. Je ne saurais passer sous silence la décision non moins officielle de votre Gouvernement de mettre en place un Plan de riposte estimé à 1,7% de notre Produit intérieur brut, comprenant une hausse des dépenses de santé, une aide aux couches de la population les plus vulnérables, et un soutien ciblé et temporaire aux entreprises les plus touchées par la pandémie.

Ce devoir de reconnaissance citoyenne accompli, j’aimerais insister sur le fait que, même si nous ne sommes pas vraiment en confinement, l’impact du changement de mode de vie dû aux mesures prises dans le cadre de la pandémie actuelle est durement ressenti par les populations de nos villes et de nos campagnes. En cela que, Monsieur le Président de la République, même si la crise actuelle est générale, il ne vous a pas échappé que le Bénin, notre patrimoine commun, est passé par plus de trois années de réformes, conformément à votre Programme d’Action de Gouvernement. Ce qui n’est pas sans incidence sur le vécu quotidien du citoyen. Cette année 2020 annonçait le « desserrement de la ceinture ». Mais, c’était sans compter avec cette pandémie, qui est venue comme pour aplatir un peuple déjà à genou. C’est pour cette raison que je vous inviterais,…

Primo, et ceci dans le cadre de la recherche de solutions pour en finir physiquement avec cette pandémie, à ne  pas vous en tenir au diktat de l’Organisation mondiale de la Santé, mais à promouvoir et encourager l’expertise locale, tirée de notre riche patrimoine culturel.

Secundo, à rendre opérationnel, le plus tôt que possible, les mesures d’accompagnement nécessaires, que dis-je, le plan de riposte, pour soulager la peine des populations de nos villes et de nos campagnes. Il est d’une impérieuse nécessité d’accorder une allocation spéciale et symbolique aux familles, subventionner les produits de première nécessité pour que la spéculation ne devienne incontrôlée sous peu, porter un regard bienveillant sur la situation des conducteurs de bus et de mini-bus restés à la maison depuis lors, accorder des allègements fiscaux aux petites et moyennes entreprises et conclure un moratoire avec les grandes entreprises.

Tertio, à réouvrir les  églises, lieux de culte et mosquées, au plus tard, au même moment que les écoles, en maintenant les mesures-barrière. Le peuple africain en général et béninois en particulier est profondément croyant, et nous ne saurions occulter, quoi qu’on dise, l’apport ô combien appréciable de la « Foi en DIEU », dans l’épanouissement général, la santé spirituelle et la protection d’une Nation. Le monde dit civilisé l’apprend aujourd’hui à ses dépends. Monsieur le Président de la République, je vous porte ce message de la part du CRÉATEUR DU CIEL ET DE LA TERRE. N’ayez pas peur! Ouvrez à nouveau les églises, les lieux de culte et les mosquées au terme du troisième délai actuel du 10 Mai 2020. Des pressions s’exercent sur vous pour que leur fermeture se poursuive. Mais, laissez-moi vous dire que le monde entier en général, l’Afrique au Sud du Sahara en particulier, attend le Bénin. Car, nous avons le destin de porter le message divin au monde. C’est à nous de donner l’exemple. En tant que Président de la République du Bénin, c’est à vous de montrer la voie à suivre. Oui! La foi peut s’exprimer individuellement et dans les familles. Mais, il y a une puissance cachée dans le rassemblement des hommes de foi.

Monsieur le Président de la République. À ce sujet, j’ai reçu précisément ce passage de la Bible pour vous, à travers Esther 4 14 : « Car, si tu te tais maintenant, le secours et la délivrance surgiront d’autre part pour les Juifs, … Et qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté? » Monsieur le Président de la République. Ouvrez à nouveau les églises, lieux de culte et mosquées. DIEU vous a donné la témérité, l’anticipation et l’esprit de suite. C’est maintenant l’occasion de mettre ce talent et ce génie au service du Bénin, de l’Afrique et du monde.

Quarto, dans le cadre du dépistage du Covid-19 à grande échelle envisagé à partir de la semaine prochaine, à veiller à ce que cette solution, qui vise à isoler et prendre en charge les testés positifs et remettre la population non contaminée au travail, ne devienne un problème. Il.ne faudrait pas, dans la recherche des « millions imaginaires » de malades en Afrique et au Bénin, et pour bénéficier d’un certain fonds d’aide internationale, que des milliers de dépistés, atteints d’autres pathologies, soient comptabilisés au nombre des admis au Covid-19. Il vous faut aussi de la vigilance sur la question épineuse des vaccins.

Quinto, et plus généralement, à travailler ensemble avec vos pairs de la sous-région et du continent pour une analyse profonde de la géopolitique internationale qui se dessine actuellement et qui vise à fragiliser et déstabiliser les États africains  et mettre en place un nouvel ordre politique mondial à même d’enfoncer davantage l’Afrique. Car, il ne faut pas se leurrer. Les grandes économies mondiales sont en perte de vitesse et ne voient pas d’un bon œil l’émergence annoncée du continent noir. En cela, la pandémie actuelle est, pour eux, comme du pain béni. Plus particulièrement, les anciennes puissances coloniales – conscientes, à la fois, de leur emprise sur les systèmes politico-administratifs qu’elles ont fait installer depuis les indépendances et l’éveil  irréversible des consciences sur le continent noir qui fait que ces systèmes ne peuvent plus tenir longtemps -, veulent « frapper » ces systèmes de l’intérieur et provoquer des « révolutions de couleur », pour maintenir le statu quo. Il.va falloir donc jouer serré, en intervenant sur le social, tout en évitant de se lancer dans une course-poursuite à l’endettement. Il faut agir rapidement dans le sens de la mise en place de stratégies jusque-là conjuguées au futur, pour le développement de projets intégrateurs et plus de solidarité agissante entre pays africains ainsi que les partenariats stratégiques, au mieux de nos intérêts, avec le reste du monde.

Oui, nos ancêtres ont vécu l’esclavage plus de 400 ans. Oui, nous vivons toujours une autre forme d’esclavage depuis la période coloniale. Vous avez la responsabilité, aujourd’hui, de poser les jalons pour notre réelle indépendance, le réel changement tant attendu. Montrez, une fois de plus, que vous avez l’âme d’un compétiteur.

Monsieur le Président de la République. J’en aurais fini, en vous réitérant toutes mes félicitations pour votre approche de riposte face à la crise sanitaire et sécuritaire actuelle, tout en vous invitant à faire en sorte à ne pas tomber dans le piège des puissances prédatrices qui veulent saisir au bond cette occasion pour en finir avec nous. DIEU EST AVEC NOUS. C’est un combat de David contre Goliath, où SEUL DIEU peut faire la différence. Vous pouvez y arriver. Vous allez y arriver. Car, vous nous devez bien cela, et c’est la seule voie pour éviter un « suicide » collectif.

DIEU VEILLE SUR LE BÉNIN ET SUR L’AFRIQUE!

Je vous remercie.

Héribert-Label Élisée ADJOVI

Spécialiste des Questions Internationales & Écrivain

Gouverneur du magazine « Le Label Diplomatique »

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