Le député Malick Gomina explique pourquoi il n’a pas soutenu la révision de la Constitution

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Après l’échec de la loi portant révision de la Constitution du Bénin, le député membre de la mouvance présidentielle qui a voté contre la proposition de son collègue, Malick Gomina, a expliqué sa position devant ses collègues.

« Monsieur le président, ces dernières semaines, j’ai été interpellé par nombre de nos concitoyens qui ont partagé avec moi leur crainte. Beaucoup d’autres ont certainement voulu le faire, mais ils appartiennent à la majorité silencieuse », a indiqué Gomina.

Parlant de la majorité silencieuse, l’ancien maire de Djougou a indiqué qu’elle mérite de savoir. « Lui dire que nous avons conscience que ce qui est dangereux pour le pays l’est également pour nous autres acteurs politiques. J’ai voulu leur dire qu’on peut conserver sa sincérité du début, même si on accède à des places. Elle peut donc être rassurée que lorsque l’essentiel nous paraitra en cause, nous ne cèderons à rien. »

Evoquant la révision de la Constitution le député estime que « la grande partie de nos compatriotes est inquiète lorsque cette question est abordée et surtout avec ce qui se passe dans les pays de la sous-région. » D’après lui, les Béninois « craignent que nous les conduisions dans des zones troubles et c’est même devenu le fonds de commerce de nos amis politiques. » A ce sujet, se veut-il rassurant, « il n’existe nulle part un complot pour une révision opportuniste de la Constitution. »

« Mon collègue et président Assan Séibou, a introduit une proposition de révision à la recherche de solutions aux problèmes qui pointent à l’horizon des élections générales de 2026. Nous avons pensé trouver un consensus autour de cette proposition. En effet, la Cour constitutionnelle, dans sa décision du 8 juillet 2006, a fait du consensus, un principe à valeur constitutionnelle. Nous avons espéré y parvenir mais à l’arrivée, nous n’y sommes pas parvenus. »

« Afin d’éviter une utilisation politicienne du rejet de la présente proposition de révision de la Constitution, j’ai voulu accorder ma voix à ceux qui estiment que le moment n’est pas encore arrivé de toucher notre loi constitutionnelle. Malgré la brillance des résultats obtenus par le régime que je soutiens, je ne souhaite pas traîner le goulot révisionniste et passer le reste de la mandature à démentir l’usine d’intoxication qui sera mise en place au lendemain du présent vote. Monsieur le président, telle est l’explication que j’ai voulu apporter par rapport à mon vote. »

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